Pour répondre au commentaire de Céline, je n'ai pas trop le moral ces derniers jours.
J'ai eu rdv avec mon gynéco mardi et le bilan m'a refroidit.
De 1°) j'ai vidé mon sac concernant ce qui m'est arrivé pour la naissance de Léane.
Pour résumer, tout allait bien, jusqu'à l'arrivée de l'anesthésiste. Il a été dès le début mal aimable, il fallait que ça aille vite, il devait être pressé semble t il d'aller manger (et bien oui, quelle idée de poser une péri sur le temps du déjeuner voyons !).
Il n'a pas attendu que l'anesthésie locale prenne, et il a commencé à piquer !! J'ai vécu une véritable TORTURE. Mon mari qui était là m'a dit textuellement : "c'était une boucherie". J'ai eu beau me plaindre et lui dire ce qu'il me faisait endurer, il fallait que je me calme et ses réponses ne laissaient planer aucun doutes sur son anesthésie. Mais moi je souffrais !!!
Et de là, pas content, il m'a dit qu'il me posait une rachi anesthésie mais que je devais avoir accouché sous 2 heures sinon je souffrirais. Tout ça en me pestant dessus !
De cette rachi est ensuite arrivée la césarienne d'urgence, car instantanément, Léane est tombée de 180 à 52 pulsations cardiaques/minute, ce pendant 11 minutes. L'urgence était vraiment là. Et paniquée, je demandais des nouvelles de mon bébé au bloc. L'anesthésiste me sommait de me taire, je voyais clairement que je l'agaçais, du coup, il m'a fait une anesthésie générale. Il aurait laissé entrer mon mari comme c'était prévu (d'autant qu'il était à la porte du bloc, habillé, prêt), il aurait certainement pu me rassurer. Car là, personne ne me parlait. J'ai cru que j'allais accoucher d'un enfant mort. D'ailleurs, je gynéco m'a dit après que ça avait été une urgence foetale et qu'on avait failli ressortir sans enfant !
Tout cela a été donc entendu, ce qui m'a soulagé dans un premier temps, car j'avais tout ça sur le coeur depuis la naissance de ma fille. Et le gynéco a été surpris car il trouve sympathique cet anesthésiste et ne comprend pas son attitude. Il m'a donc dit qu'il ferait tout pour que je ne tombe pas sur lui le jour J, quitte à le noter dans mon dossier.
De 2°) concernant la torture de la péridurale, j'ai informé mon gynéco que tension ou pas je n'en voulais pas (car pour Léane je faisais de la tension, si bien que la péri m'a été imposée pour limiter les piques). Que je souhaitais un accouchement à l'ancienne. Que je préférais souffrir pour une chose qui finalement est naturelle. Que la péri m'a torturé alors qu'elle était là pour me soulager normalement. Que vu ce qui s'est passé, je ne pourrais pas me laisser faire. C'est impossible moralement, car j'ai trop souffert (pas seulement sur l'instant, car j'ai eu mal pendant encore 5 mois après tout ça ; et mon dos était tout tuméfié, j'avais une boule avec un hématome, ce qui a CHOQUE les infirmières qui l'ont découvert pendant mon hospitalisation).
Mais malheureusement, mon gynéco m'a déjà laissé entendre que j'avais de fortes chances d'accoucher par césarienne : du fait de mes antécédents de tension, que pour Léane je dilatais peu, et surtout que seuls 18 petits mois me séparent de la naissance de Léane et de ce début de grossesse, si bien que si bébé passe par les voies basses, il peut y avoir une déchirure utérine si la cicatrice n'est pas assez solide (à vérifier à la 37ème semaine).
Donc les conséquences sont les suivantes : s'il doit y avoir césarienne, je serais anesthésiée généralement, et je manquerais encore la naissance de mon enfant (ce qui est toujours une grosse souffrance morale. S'endormir enceinte, se réveiller le ventre vide, et avoir manqué le 1er cri de son bébé, ne pas l'avoir vu, ni avoir eu contre soi, d'avoir été privée pendant des heures de son contact/sa découverte...)
En bref, je suis assez mal moralement depuis mardi. Je n'arrive pas trop à prendre de la distance. J'ai excessivement peur, je pleure beaucoup. Je sais que les hormones jouent sur ça, mais un instant qui doit être associé à la joie, résonne en moi comme une souffrance (morale/physique) du fait de mon expérience vécue.
Certes, tout le monde me dit, chaque grossesse est différente .... ha bon ? J'attends de voir, mais je n'y crois pas !
Et moi je me demande pourquoi certaines ont la chance d'avoir des accouchements de rêve (rapides, sans grosse souffrance etc) et que moi je vais certainement rempiler pour un accouchement traumatique ?
Il n'y a pas d'équité sur ça... En bref, j'ai le moral dans les chaussettes et les nerfs à fleur de peau...
Voilà pour la tartine ....