Bon et bien voilà, c'est dit ! Pas de suspens, mais une certitude. En effet, je reviens d'un rendez vous de contrôle avec le gygy de secours (le mien étant en vacances) et le verdict est tombé : j'aurai droit à une césarienne programmée ! Youpi hauts les coeurs !
Résumé du rdv :
Le médecin vient me chercher, il m'appelle par mon prénom, ça fait bizarre.
Première impression (et jusqu'au bout), c'est un homme tout à fait charmant ! Vraiment. A en être limite étonnant de nos jours qu'un médecin soit si ... charmant (j'ai pas d'autre mot).
Il lit le bilan de mon gygy (j'ai une feuille avec le détail du suivi, des résultats, du protocole à suivre etc). On aborde le sujet qui fâche à propos de l'anesthésiste qui s'est "occupé" de moi pour la naissance de Léane. Il me demande son nom en insistant, et lui aussi, chose étrange, il n'a pas semblé surpris...
Bref.
Il m'examine, le col est toujours fermé. C'est un homme très doux. Il m'a dit de me détendre, qu'il ne faisait jamais mal aux patientes et effectivement je n'ai pas eu mal.
On aborde les risques de la cicatrices etc et il choisi de la remesurer, car il me dit que généralement, la vessie étant collée à l'utérus, il y a parfois de la marge. Verdict : 2mm, encore moins que les 2,8mm déjà trop justes de la dernière fois...
Là, je sens le vent tourner... On aborde les risques trop importants avec une voie basse et une césarienne d'urgence (25%) contre une césarienne programmée (3%). Tout étant géré pour la mère et l'enfant. Car oui, j'ai aussi appris une chose qui a tout fait relativiser... une déchirure utérine, sous péri entraîne quasi systématiquement une mort foetale. La péri "camouflant" ce qui se passe, le bébé tombe dans une détresse telle, avec de telles conséquences, que le gynéco me dit qu'il vaut mieux la mort foetale tellement c'est excessivement lourd... (le temps que le personnel compétant intervienne etc, les minutes étant comptées, ça tourne vite très mal).
Bref, je commence à pleurer, bien que j'ai tenté de retenir mes larmes. En effet, là, la chose est dite et posée, c'est sure, mais surtout c'est la seule chose à faire !
Je lui dis que mon esprit comprend, que je relativise, etc, que je SAIS que c'est ce qu'il FAUT faire, sauf que moralement c'est dur à encaisser.... (toute la souffrance pour Léane me resubmerge malgré moi : la péri, la douleur post accouchement, le côté infirme de toutes ses suites du fait que physiquement rien ne va...).
Bref, on discute, on échange, il semble vraiment comprendre mon mal être, MAIS c'est pour le bien de tous ! Il me dit même "je suis père de famille, ma femme présente les mêmes résultats que vous, c'est sans scrupules aucun que je l'envoie au bloc !"
Ensuite, il me parle de faire ça lundi ou mercredi prochain. Il veut savoir avant quel anesthésiste travaille ces jours là.
Le lundi, c'est le Dr que j'ai vu pour l'entretien, et le mercredi, un autre encore bien mieux. Il me dit que le 1er est bien, mais jeune, que l'autre a plus de bouteille et sait y faire. Il conclut même en me disant, "vous verrez vous me remercierez"...
Sauf que, finalement, ma place prévue pour le mercredi saute, car une boulette a été commise pour une autre patiente en attente d'une césarienne programmée et au profil a risque. En effet, "le super anesthésiste" qui m'a bien loupé pour Léane, l'a rencontrée et déplacée sur une date qui ne colle pas bien vu son profil. Décidément celui ci il en commet des bourdes ... Le gynéco qui parlait au téléphone avec une consoeur disait que c'était "inadmissible" vu le profil de la dame !
Bref ...
Donc voilà, ma fille naîtra le lundi 27 décembre 2010....
Je vais être admise à la maternité le dimanche soir, vers 17H/18H, et je suis programmée pour le bloc à 9h le 27 décembre !
Bref, ça n'est pas sans émotions que je suis rentrée chez moi en pleurant tout le long du trajet. J'ai pris une claque. Mes espoirs de connaître un accouchement classique se sont envolés. Je mesure bien toute l'importance de cette naissance programmée. Néanmoins, j'ai très peur de tout ça. Très peur de souffrir, de mal vivre la chose, qu'il se passe quelque chose malgré tout... des sentiments mélés qui me submergent malgré moi.
Si tout va bien, le gynéco m'a annoncé 4 jours d'hospitalisation et une sortie pour la Saint Sylvestre ...
Voilà, le chapitre de la grossesse va se clôturer avec cet article je pense. Car d'ici là, il n'y aura rien à ajouter. Je reviendrais pour vous présenter mon petit coeur d'amour, en espérant que tout se soit passé comme dans un rêve (autant qu'une césarienne programmée puisse se passer comme cela).
Bonnes fêtes à vous.
(9ème mois de grossesse)